Les efforts du ProCISA en matière d’introduction des innovations pour améliorer la productivité du poulet villageois, les revenus des éleveurs et créer les emplois en milieu paysan portent déjà leurs fruits.
En 2018, la Coopération allemande (GIZ) à travers le Projet Centres d’Innovations vertes pour le Secteur Agro-alimentaire (ProCISA) au Cameroun a introduit des innovations dans l’habitat, l’alimentation et la santé des volailles locales, en collaboration avec les coopératives et groupements d’éleveurs de la région de l’Adamaoua.
Ce package constitué de 4 innovations majeures vise à améliorer la productivité de l’aviculture villageoise, les revenus des producteurs et à créer des emplois dans la filière élevage.
Le broyeur-mélangeur d’une capacité de production de 0,5 tonne de provende par heure, peut assurer une alimentation suffisante pour les élevages locaux.
L’incubateur pouvant fonctionner à l’électricité, au gaz et au pétrole, permet de couver 500 œufs à la fois pour garantir l’approvisionnement en poussins.
L’habitat modèle en expérimentation est constitué de cages améliorées pour l’élevage et la sécurité des poulets, de même que les box aérés conçus pour transporter les poussins d’un jour sur de longues distances sans risques.
Enfin, les Pôles de Développement en Santé Animale (PDSA) mis en place sont spécialisés dans la vaccination des poulets villageois.
Fruits de l’ingénierie locale, ces équipements produits avec l’appui de la GIZ à travers le ProCISA ont fait l’objet d’une évaluation au cours du mois de juin 2019, en vue de mesurer leurs performances techniques pour une éventuelle amélioration.
Evaluation
L’équipe d’évaluateurs conduite par Mme Laetitia Sossou, Conseillère Technique Filières du ProCISA, a visité le 1er juin, les sites où sont installés les broyeurs-mélangeurs et incubateurs de la Coopérative des producteurs de poulets villageois de Ngaoundéré et de la Société coopérative simplifiée des producteurs de la volaille villageoise de Tello.
En compagnie des responsables de ces deux groupements et des gestionnaires des équipements, la qualité des locaux, le respect des normes d’installation des équipements ainsi que leur bon fonctionnement ont été contrôlés et évalués. Les questions de clientèle et d’hygiène ont également été abordées.
« Nous constatons avec plaisir que les deux broyeurs-mélangeurs sont installés et sont bien fonctionnels. Quelques petites pièces sont à compléter, mais nous ne notons rien de fâcheux », a déclaré Mme Sossou.
Pas de broyeurs installés jusqu’ici dans l’Adamaoua. Ngaoundéré et ses environs présentent de grandes potentialités en termes de clientèle pour le broyeur-mélangeur, car il n’en existe pas sur place.
De même, le broyeur-mélangeur de Tello soulagera les éleveurs de Meiganga et Bélel qui n’auront plus à se déplacer jusqu’à la capitale régionale pour faire fabriquer leur provende.
Une grosse contrainte est ainsi levée pour les éleveurs de volailles, du gros bétail et de petits ruminants dans l’Adamaoua.
Abbo Mohamadou