Producteurs, encadreurs, transformateurs et exportateurs se sont retrouvés pour échanger sur les problèmes qui freinent le développement de la filière cacao. La finalité étant l’amélioration du climat des affaires dans cette filière.
Le centre Jean XXIII de Mvolyé à Yaoundé a servi de cadre le 23 juin 2022, pour accueillir les acteurs de la chaine de valeur cacao. Producteurs, encadreurs, transformateurs et exportateurs ont saisi l’occasion pour mettre sur la table les problèmes qui minent le développement de la filière. Une initiative de la Confédération Nationale des Producteurs de Cacao et café du Cameroun (Conaprocam), à travers son projet Professionnalisation des Jeunes Agriculteurs au Cameroun (ProJACam) donc un des axes est l’amélioration du climat des affaires dans la filière cacao.
La concertation est l’occasion de faire profiter à tous les intervenants de la chaine les bienfaits de la fève. Selon Lapaques Crysmabé, Coordinatrice ProJACam, ces échanges permettront de dégager des solutions en vue de mise en œuvre d’un plaidoyer auprès des acteurs nationaux et internationaux impliqués.
Pour y parvenir, la rencontre a mis en vitrine les questions sur l’amélioration de la qualité du cacao, la revalorisation du prix d’achat, le rôle des organisations professionnelles dans le développement de la filière et la difficulté des jeunes à accéder au foncier.
Préoccupations des producteurs de cacao
La rencontre organisée par la Conaprocam vient à point nommé. La question sur la valorisation du prix d’achat du cacao est un sujet qui préoccupe les producteurs. Ces derniers sont moins rémunérés sur leur propre produit malgré les difficultés qu’ils rencontrent dans les circuits de production du cacao.
Dans les travaux de groupe, les producteurs ont évoqué les difficultés liées à l’insuffisance de formations sur des bonnes pratiques agricoles et post-récolte, l’absence d’équipements modernes de traitement des fèves et de contrôle qualité, la présence des intermédiaires véreux et la mauvaise organisation des coopératives. Autant de préoccupations qui ont permis aux parties prenantes de se pencher sur des propositions de solutions parmi lesquelles, la facilitation de l’accès des jeunes au foncier, la densification des formations post-récolte et la mise en place d’un circuit de commercialisation court.
Magloire Biowolé Ondoua
«Un producteur de qualité, un cacao de qualité»
Mballa Atangana, Chef d’agence ONCC Yaoundé.
L’Office Nationale Cacao Café dans sa vision lutte contre la pauvreté en milieu rural. A cet effet, notre rôle est d’encadrer acteurs et de superviser les activités des filières cacao et café depuis le bord champ jusqu’au produit fini. A cet effet nous mettons un point d’honneur sur la qualité et, quand on parle de qualité cela englobe non seulement le producteur lui-même mais aussi son produit et les acheteurs. Un producteur de qualité doit ressortir un cacao de qualité. C’est l’élément essentiel à retenir dans cette rencontre des acteurs du cacao.
« Il faut faciliter l’accès des jeunes au foncier »
Ohanoa Emmanuel, producteur de cacao à Ngoro.
Les thèmes développés à cette rencontre étaient tous édifiants, mais je retiens que nous producteurs nous avons beaucoup à faire en matière de qualité de notre cacao pour avoir des revenus conséquents. Notre souhait est que les organisateurs de cet atelier trouvent des solutions aux différents problèmes évoqués. Je parle ici de la formation des producteurs. Qu’ils nous facilitent aussi l’accès au foncier trouvent des solutions durables sur le problème des acheteurs véreux.
Propos recueillis par
Magloire Biwolé Ondoua