Cameroun : La commercialisation des produits du cocotier

L’amande, l’huile, l’eau et les plants présentent un bon potentiel de vente au Cameroun.

Entre 200 et 300 Fcfa la noix selon la grosseur. Tel est le coût actuel d’une noix de coco vendue aux consommateurs par les commerçants à Edéa, Kribi et Yaoundé. Ce qui préoccupe les amateurs de la bonne noix de coco, c’est surtout la qualité de ce fruit qui n’est pas toujours au rendez-vous, car ils les aiment bien sèches, bien huileuses et craquantes. Beaucoup se sont fait abuser plus d’une fois. Ndjayig Emmanuel, vendeur « Pont de la Gare » à Yaoundé se justifie: «ce n’est pas de notre faute. Il y a une très forte demande, et les producteurs n’ont plus la patience d’attendre qu’elles soient matures avant de les cueillir» indique-t-il. Les noix sont vendues en tas de 6 unités à 1500 Fcfa. Emmanuel affirme percevoir une marge bénéficiaire d’environ 25 Fcfa par fruit vendu. « Je vends en moyenne 400 noix par jour » souligne t-il. Lorenzo Tabué, un autre vendeur de noix de coco posté en face de l’agence de voyage ‘’La Kribienne à Kribi’’ pointe un doigt accusateur vers les exportateurs : « Une bonne partie de la production locale est convoyée par les grossistes au Tchad et au Nigéria où la noix peut parfois coûter 600 Fcfa l’unité. C’est eux qui crée la pénurie et rendent les noix chères.» affirme t-il. Les commerçants se ravitaillent essentiellement à Campo à environ 90 km de Kribi, dans les environs des villes d’Eséka, Edéa et Bafia.
70 tonnes importées de Guinée Equatoriale en 2016

Les noix de Campo viennent en majeure partie de Guinée-Equatoriale, où l’on trouve de nombreuses cocoteraies. Un responsable de la délégation du Minader à Kribi confirme que le Cameroun a importé de ce pays plus de 70 tonnes de noix de coco en 2016». Au-delà de noix de coco importées, on en cultive dans certains villages de la ville de Kribi. La bassine de noix débourrée y est vendue à 5000 F cfa.

IMB

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