Une convention pour accompagner les projets communaux (agricoles et ruraux) a été signée entre le Minader et le Feicom à Yaoundé dans le cadre de la mise en œuvre de la loi sur la décentralisation.
Vendredi 1er avril, dans la salle de conférence du Ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader), à Yaoundé, une convention-cadre de partenariat a été signée entre le Minader et le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom). Elle doit permettre « une synergie d’actions entre le Minader et le Feicom afin d’appuyer et d’encadrer les acteurs locaux dans la promotion des activités de production agricole et de développement rural », explique le Minader Gabriel Mbairobe.
La signature de cette convention-cadre de partenariat « constitue une étape décisive dans la mise en œuvre de la décentralisation », indique Gabriel Mbairobe. De plus, son intérêt « est avant tout d’officialiser (un) partenariat, sur les plans des idées et des actions, en nous engageant, d’une part, à suivre ou poursuivre des missions communes, et d’autre part, à soutenir l’action des Communes et des Régions », renchérit le Minader. En plus des signataires, plusieurs autres acteurs étaient présents, à savoir, le président du Conseil Régional de la Région Centre, le Préfet du département du Mfoundi et la représentation du maire de la ville de Yaoundé.
La signature de cette convention-cadre entre les deux institutions fait suite au Code de la décentralisation du 24 décembre 2019. En effet, les dispdepuis cette date, « le gouvernement est engagé dans une politique ambitieuse de transfert de compétences et des ressources aux Collectivités Territoriales décentralisées », souligne le Minader. La signature prend également ancrage dans la Stratégie Nationale de Développement 2030, notamment à travers sa déclinaison qui est la Stratégie de développement du secteur rural 2030.
Ainsi, dans l’optique d‘encourager les « Collectivités Territoriales Décentralisées (à) réaliser efficacement les projets de développement local et de promouvoir les Objectifs du Développement Durable, porteurs de croissance inclusive », différents outils sont mis en place dans le cadre de la convention. Les études relatives à l’identification des besoins, l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, l’échange d’informations sur les statistiques sont quelques exemples. Avec tous ces outils à disposition, le Feicom doit « accorder, dorénavant, une attention particulière au secteur rural », exhorte le Minader. Le partenaire décentralisé peut par exemple jouer sur « l’implication des populations locales, des jeunes et des femmes dans le choix, la mise en œuvre et le suivi des projets de développement » ou encore avoir un vif intérêt pour le « déficit de la balance commerciale qui se traduit par une forte importation des denrées agricoles, malgré la disponibilité de la ressource foncière exploitable évaluée à environ 7,2 millions d’hectares », conclut le Ministre.
Sheila KOLANI/Stg.