Les agriculteurs ont fait leur diagnostic. Ils proposent des actions concrètes pour valoriser le Made in Cameroon.
Afin d’assurer la présence des produits locaux sur les marché et les grandes surfaces, une centaine d’agriculteurs et éleveurs venus des dix régions du Cameroun, sous l’encadrement de l’Association Citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC), ont examiné les insuffisances du système de production locale.
Les contraintes des producteurs sont allées du volet semencier aux infrastructures en passant par la fertilisation agricole, le financement et l’accompagnement.
Les producteurs ont souligné les insuffisances en semences améliorées de qualité, la cherté des engrais, la contrebande dans les produits phytosanitaires, le difficile accès à la propriété foncière et aux terres cultivables, la difficulté d’obtention des crédits agricoles, le faible accompagnement des producteurs, les subventions agricoles inadéquates, le matériel agricole rudimentaire et l’enclavement des bassins de production.
Il faut davantage de vulgarisateurs
En termes de solutions, ils ont proposé de: former davantage les multiplicateurs de semences améliorées, augmenter le nombre d’agents de vulgarisation et de conseil agricole, mettre à la disposition des agriculteurs des semences en adéquation avec le calendrier agricole, subventionner les engrais afin de réduire les coûts de production, accentuer le contrôle de qualité des produits phytosanitaires certifiés, réviser la loi foncière, mettre en place la banque agricole, faciliter l’accès au crédit agricole, lever les barrières douanières sur l’importation du matériel agricole, introduire l’enseignement de l’agriculture dans les programmes scolaires et universitaires, mettre à la disposition des producteurs un matériel agricole de qualité, aménager les routes et pistes rurales et organiser régulièrement les comices agropastoraux nationaux.
Michelle Mbiendou