La technique de compostage aérobie (en présence de l’air) est très ancienne. C’est une forme de fermentation dirigée où le fabricant gère les cycles de la matière organique.
C’est une technique vulgarisée en Afrique de l’Ouest par le Centre d’impact d’ECHO Community.
Ingrédients
– Matière verte (feuilles vertes ou feuilles vertes séchées conservées à l’ombre) : 45 %.
– Matière sèche : tiges de céréales, de chaume, feuilles sèches et mortes, paille : 40%
– Matière sèche d’origine ligneuse : branches sèches, épis de maïs secs, coques d’arachides, copeaux de bois, écorces sèches d’arbres : 5%
– Fumier provenant de n’importe quelle espèce animale : 10 %. En l’absence de fumier, celui-ci peut être remplacé par des légumineuses.
– Eau : 800 litres.
Fabrication
– Le lieu de fabrication de ce compost doit être ombragé ou à l’abri des rayons solaires, et près d’un point d’eau.
– Il est recommandé de doubler la surface requise en prévision du retournement des tas.
– Alterner des couches de 20 cm d’épaisseur successivement de matière sèche,
de matière verte, de ligneux sec et de fumier jusqu’à épuisement des ingrédients.
– Chacune des couches doit être préalablement trempée dans de l’eau avant d’être empilée à l’exception du fumier dont chaque couche sera répandue directement.
– Avant toute nouvelle couche, la précédente doit être abondamment arrosée. Ce compost ne doit subir aucune pression ou tassement, ni être recouvert par une quelconque bâche.
– Une fois la compilation terminée, le tas est retourné tous les 3 jours à sept reprises de sorte qu’au 21ème jour, il soit prêt.
– Il faut contrôler la température et l’humidité du tas afin d’éviter de tuer certains micro-organismes bénéfiques et de perdre par excès de combustion le carbone. La température est chaude lorsque le tas dégage de la vapeur.
– Le contrôle de température s’exerce en plaçant une baguette métallique au centre du tas pendant 5 à 10 mn et à essayer de la tenir dans la main 5 secondes après retrait. S’il est difficile de tenir la baguette, cela veut dire que la température est favorable à une bonne activité de décomposition. Le tas doit donc être retourné et arrosé.
– Le contrôle de l’humidité consiste à presser du compost avec la main. Si de l’eau s’écoule entre les doigts de la main c’est signe d’une grande humidité. Si la boule reste ferme sans écoulement d’eau après ouverture de la main cela veut dire que l’humidité est bonne. Enfin, si après ouverture de la main la boule se disloque le compost est alors trop sec et demande de l’arrosage.
– Lors de chaque retournement, il faut s’assurer que les parties externes du tas soient mises au centre et que le centre du tas (qui est chaud) soit à l’extérieur de sorte que toutes les parties du tas subissent la même température à un moment donné du cycle.
– L’arrosage lors des retournements ne nécessite pas beaucoup d’eau ; 20 à 30 litres suffisent pour l’opération qui se fait une fois le tas entièrement retourné.
– Après le 21ème jour, le compost est de bonne odeur et peut être tamisé et débarrassé de ses éléments grossiers non décomposés. Il peut se conserver pendant plusieurs années.
Coût de fabrication
Le coût de ce compost est presque nul, car tous les éléments nécessaires à sa fabrication sont disponibles et accessibles en milieu paysan.
