Kouam Jean-Baptiste, producteur d’ananas avion à Awaé.
“Je cultive l’ananas depuis près de 17 ans. Avant de me lancer dans la culture de l’ananas destinée à l’exportation par avion, j’ai bénéficié d’une formation du PIP. Cela est très important parce qu’il y a des normes de l’Union Européenne qu’il faut absolument respecter. Je recommande d’ailleurs à tous ceux qui veulent se lancer dans l’ananas avion, de pouvoir d’abord bien maîtriser au préalable la culture et la commercialisation de l’ananas local. Il faut aussi se rapprocher de ceux qui ont déjà fait leurs preuves dans ce type de créneau. Je n’exporte pas moi-même directement. Je le fais par le truchement d’un exportateur agrée. C’est d’ailleurs cet exportateur qui nous envoie l’ingénieur agronome qui suit de façon régulière toutes nos parcelles d’ananas, nous donne des consignes appropriées sur les traitements phytosanitaires et la fertilisation. Pour ce qui est de l’itinéraire technique de production, je trouve que la phase la plus difficile est la préparation du sol. Faute de machines, nous le faisons entièrement à la main. Les autres taches sont moins pénibles, car nous nous sommes organisés en plusieurs équipes. Ce ne sont pas tous les fruits qui sont vendus à l’exportateur: les plus gros et les plus petits sont vendus bord champ à des revendeurs qui les écoulent facilement dans les grands centres urbains.’’