L’approvisionnement des producteurs en semences sélectionnées est le préalable au développement de la filière arachide.
Considérée avant comme culture de rente du grand nord Cameroun, l’arachide a cédé sa place au coton dès 1951. Cette légumineuse a l’avantage d’exister en plusieurs variétés qui de par leurs différences en termes de caractéristiques et de cycles de production, sont adaptées pour le nord et pour la partie méridionale du Cameroun.
La recherche relève que l’arachide produit bien sur les terres de moyennes et de basses altitudes. On trouve de telles terres dans presque toutes les zones agroécologiques du pays.
Une étude menée par Hamasselbé, ancien responsable de la section arachide au Centre régional de recherche agricole pour le développement (CRRAD) relève tout de même que la réalisation d’une production de qualité ne peut se faire sans la mise en place d’un service semencier basé sur un réseau de multiplicateurs contractuels installés dans les zones de production.
Selon Hamasselbé, l’approvisionnement des producteurs en semences sélectionnées constitue un préalable indispensable à toute action d’amélioration de la filière arachide.
Le service semencier permettrait d’une part de répondre aux demandes des producteurs, et d’autre part, facilitera l’enregistrement des requêtes et leur acheminement vers les opérations de recherche classique pour une amélioration des services.
Confrontée à des ressources et moyens limités, la section arachide du CRRAD de Maroua vulgarise essentiellement deux variétés hâtives d’arachides depuis 2001. Il s’agit des variétés ICGV 86003 et JL24, sélectionnées en 2002, puis multipliées et diffusées dans l’Extrême-Nord depuis 2003.
Certaines anciennes variétés telles que IB 66, K13 32-78 et M513 77-I ont tout simplement disparu, tandis que les autres sont conservées sous forme de noyaux génétiques dans la collection arachide du centre de recherche.
Abbo Mohamadou