L’absence de ce fruit sur les marchés en Juin et Juillet due à la longue période sèche, a plongé dans l’angoisse commerçants et consommateurs. Heureusement la production réapparaît dans le département du Moungo.
En mi-août, on renoue avec la récolte de la papaye Solo.Cuvette sur la tête, Célestin Penda, ouvrier agricole, ramasse les fruits qu’il vient de cueillir à l’aide d’un crochet. Cela se passe à Njombé, au cœur de l’exploitation de papayers de trois hectares appartenant à Raoul Joufack Fokou.
Au-delà de leur qualité, les fruits suscitent l’admiration des passants. «Je suis fier de revoir la papaye», s’exclame Béatrice, elle-même productrice de ce fruit. Même les oiseaux à travers leurs chants autour de la plantation, exultent du retour des papayes.
Non loin de Njombé, à Penja, Roland Nana et ses deux employés s’activent également dans la récolte. «Après trois mois de trêve, il n’y avait presque pas d’activité», relève-t-il.
En cette matinée du mois d’août, même le ciel nuageux ne semble pas inquiéter Roland et son équipe. «C’est notre première récolte et nous voulons faire de bonnes affaires» déclare Roland Nana, au détour d’une entrevue avec un client venu négocier le prix d’achat des sacs de fruits.
Produire la papaye autrement
La production et la vente de la papaye Solo sont pour beaucoup dans le développement des localités de Njombé et de Penja. La production de ce fruit a gagné presque tout le Moungo.
Mais ce département roi de la papaye connaît chaque année une période de forte pénurie, voire d’absence des fruits sur le marché. Ces moments de disette donnent à réfléchir sur le développement d’une production de contre saison. Un véritable challenge pour les jeunes producteurs.
Parmi ces jeunes, Roland Nana, la trentaine est déjà propriétaire de huit hectares de papayers à Penja et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il se dit déterminé à apporter sa solution à l’absence de papayes entre les mois de Juin et Juillet.
« Dès la prochaine campagne, je vais me lancer dans la production de papayes de contre saison», affirme Roland. Cette production permettra de ravitailler régulièrement le marché. Mais il reconnaît que seul, il ne peut satisfaire la demande.
D’où son appel à l’endroit d’autres agriculteurs, pour relever le défi par la production de contre saison.
Magloire Biwolé Ondoua