Cameroun: Meyila, une vue imprenable sur la capitale Yaoundé

Du haut du Mont Messi qui surplombe le village Meyila par Ngoumou, le visiteur voit Yaoundé à ses pieds.

Les Ewondo et les Etenga de Meyila ont valablement gardé les rites et coutumes hérités de leurs ancêtres. Ils les pratiquent lors des deuils et des cérémonies de dot.
Les danses sont multiples. La danse de l’Essani se pratique pour enterrer avec dignité un patriarche, une élite ou un fils qui a positivement marqué la population.
La danse Mballi s’exécute lors des événements heureux, (mariage traditionnel, dot, nomination, intronisation).

Des sites à visiter à Meyila

Le plat traditionnel est le kpwem (feuilles de manioc pilées) non salé accompagné de manioc vapeur. Les populations vivent également de la chasse.
Le catholicisme est la religion dominante du village. Ici, les chrétiens se recueillent au sanctuaire marial de Meyila.
Tout à côté, au milieu de vastes forêt, se hisse le mont Messi (nkol Messi). Son ascension permet aux touristes d’observer à partir du sommet de nuit comme de jour, la ville de Yaoundé.
La visite de la forêt sacrée du village fait découvrir de grands arbres et lianes où gambadent encore  singes et chimpanzés.
Magloire Biwole Ondoua

Dans ce village, les femmes sont au cœur de la transformation du manioc

Cette contrée de la région du Centre est habitée essentiellement par les Ewondo et les Etenga.
Le manioc y est consommé à toutes les sauces.

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A Meyila, le manioc est roi.

Pratiquée majoritairement par les femmes et les jeunes, la culture du manioc offre plusieurs opportunités. «Notre principale culture c’est le manioc. Il est consommé ou vendu en tubercule, ou encore transformé en bâton de manioc, en cossettes et en gari.» déclare Antoinette Manda, présidente de l’association Solidarité.
L’élevage reste de subsistance avec une basse-cour et quelques chèvres et moutons dans chaque ménage.

Historique
Qu’ai-je fait ?», c’est la traduction du mot «Meyila». Plus qu’une interrogation, la légende attribue l’origine de ce nom à l’étonnement d’un esclave Bassa, qui aurait subi une bastonnade infligée par un colon à l’époque coloniale.
Meyila est devenu l’appellation de toute une contrée, déclare Sa majesté Joseph Maurice Mbédé, chef de ce village de 3ème degré. Jadis habité par les Bassa, le village a été conquis par Sa majesté Charles Atangana Ntsama, Chef supérieur des Ewondo et Bene, obligeant les Bassa à replier vers Eséka, poursuit SM Joseph Maurice Mbédé.
Ce village de l’arrondissement de Bikok est situé à  11 km de Ngoumou dans le département de la Mefou et Akono (région du Centre). Il est limitrophe aux chefferies de Nkolmessi et Nkondougou VI et  compte près de 1750 âmes.
En passant par Ngoumou, Meyila est relié à Yaoundé sur une distance de 90 km par route carrossable.
Deux grandes familles, descendantes du chef supérieur des Ewondo et Bene composent la population du village: les Etenga et les Ewondo.

Routes réhabilitées
Les axes routiers qui relient Meyila à Bikok, et Meyila à Ngoumou, sont d’une importance capitale.
Nouvellement réhabi-litées par la mairie de Bikok, ces routes permettent l’évacuation rapide des produits agricoles de Meyila vers Bikok, Ngoumou et Yaoundé.
Bénéficiant d’un réseau électrique fonctionnel, Meyila n’a rien à envier aux grandes métropoles.
Les infrastructures scolaires restent un souci pour les populations. L’école primaire publique est à 5 km du village. Très pénible pour les enfants qui doivent parcourir cette distance à pied.
Le réseau de téléphonie mobile est inexistant, tout comme l’absence d’un marché périodique. D’où la main tendue de la chefferie à l’endroit des élites, des autorités administratives et municipales pour que Meyila et ses habitants touchent du doigt les réalités de la modernité.
Magloire Biwole Ondoua 

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