Cameroun : Produits forestiers non-ligneux, une filière aux multiples opportunités économiques

Les produits forestiers non ligneux (PFNL) sont très convoités sur les marchés. Leur exploitation rapporte à une chaine d’acteurs qui ne cesse de s’allonger.

Au-delà du bois, principale ressource ligneuse exploitée en forêt, le sous-bois cache de véritables trésors longtemps méconnus ou négligés: les produits forestiers non ligneux (PFNL).
Les forêts camerounaises en regorgent par centaines. Les plus importants sont connus de leurs noms locaux, français ou latins: ndo’oh ou mangue sauvage (Irvingia), okok ou eru (Gnetum), djansang ou njanssan, moabi, baobab, kola, bitter kola, mbalaka, pèbè, rotin, voacanga, karité, gomme arabique, balanits, allanblackia, etc.
A cette heure sonnée pour la préservation obligée des ressources naturelles et des espèces, les PFNL deviennent une grosse opportunité économique à exploiter par les populations riveraines des forêts.

PFNL, une chaîne de valeur prospère
La collecte, la transformation, la commercialisation et même la domestication des espèces exploitées ouvrent la voie à une chaîne de valeur PFNL prospère.
Au Cameroun, bien que la loi forestière de janvier 1994 ne tienne pas compte spécifiquement des PFNL, leur exploitation à des fins économiques a déjà cours dans le pays et s’intensifie depuis les années 2000.
D’après les statistiques de la commission interministérielle, la forêt camerounaise produit plus de 1 044,782 tonnes de PFNL par an, feuilles, écorces, graines, etc. (Etude sur la gestion durable des PFNL au Cameroun/IUCN, 2006).
Malgré les gains affichés, les artisans locaux du secteur PFNL déplorent encore l’insuffisance de l’accompagnement de l’Etat et le retard de la recherche qui maintiennent la filière dans l’informel et freinent les efforts de valorisation des produits au niveau industriel.

Marie Pauline Voufo

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