Oubboré Aissatou, productrice d’oignon à Meskine près de Maroua.
«J’apprête le site entre fin Septembre et début Octobre. Je préfère débroussailler et nettoyer le sol à la machette. J’utilise les herbes comme engrais verts en les incorporant dans le sol. La terre peut être parfois sèche. Dans ce cas, je l’arrose pendant les deux jours qui précèdent le labour.
La mise en place des pépinières s’effectue à partir du premier Octobre et le repiquage dès le premier Novembre. Concernant la pépinière, je choisis un sol qui conserve bien l’humidité. Ensuite je confectionne les casiers et traite le sol avec de la poudre de neem que j’obtiens en pilant les grains. Je m’assure que les dimensions des casiers soient de 2m/1. Puis je sème un demi-kilo d’oignon dans quatre casiers. Tout en évitant que le tout soit trop touffu, sinon, ça ne grossit pas. j’arrose tous les trois jours, jusqu’à la levée qui doit intervenir au plus tard une semaine après. Ensuite, je continue à assurer un apport en eau tous les quatre à cinq jours.
Pour ce qui est de la transplantation, j’arrose préalablement les plants à repiquer puis, j’attends en soirée pour déterrer la quantité voulue, à l’aide d’une pelle ou d’une houe large. je mets les plants dans des sacs en tissus et je réalise la transplantation tôt le matin. Les casiers qui doivent accueillir les plants doivent être bien arrosés. je repique en ligne et les plants retirés sur un total de huit casiers, doivent tenir sur une superficie d’un quart d’hectare.
Après repiquage, j’arrose deux fois tous les trois jours. Ensuite, je fertilise avec l’engrais 12-14-19, avant d’arroser tous les cinq jours ou toutes les semaines, en fonction de la capacité du sol à garder l’humidité.
Je sarcle la parcelle 2 semaines après le repiquage et un mois après, je fertilise une fois encore. Juste après, je traite les cultures à base d’huile de Neem que je mélange à de l’eau.
Je récolte en fin Mars-début Avril. Pour une superficie de 2500 m², je récolte 48 sacs de 100 kg.
Comme difficultés, le problème d’accès à l’eau est récurrent. En plus, le coût d’accès à la terre propice à la culture de l’oignon est très élevé. Le quart d’hectare se loue à 50 000 F CFA. »
Propos recueillies par
Abbo Mohamadou