Les symptômes de la mosaïque sont généralement visibles sur le feuillage. Leur ampleur peut varier en fonction de l’espèce ou de la souche virale, de l’environnement et de la variété du manioc.
La mosaïque encore appelée ‘‘Cassava Mosaic Disease’’ (CMD) est causée par un virus inoculé à la plante par la mouche blanche. Ce germe existe en divers variants. Plusieurs ont été signalés, dont le très virulent variant ougandais dans la région de l’Est du Cameroun.
Les virus se propagent par l’intermédiaire de boutures infectées provenant des plantes malades utilisées comme matériel végétal.
Les espèces et souches de virus de la CMD causent des infections mixtes et leur synergie entraîne de plus graves symptômes.
Tache jaune ou vert pâle
Les plantes infectées expriment une série de symptômes dont les plus typiques consistent en une tache chlorotique jaune ou vert pâle sur les feuilles, généralement accompagnée de déformation et de froissement. Dans le cas de symptômes légers, la chlorose, la distorsion ou la malformation des feuilles peuvent être absentes sur certaines feuilles.
Les symptômes sévères sont associés à un rabougrissement des plantes, ou à la nécrose et au ratatinage des pétioles.
La présence de la mosaïque du manioc repérée dans toutes les 10 régions du Cameroun est une grosse limite au développement de cette culture. Elle réduit de 40 à 70% le rendement des tubercules.
Utiliser les variétés résistantes
Malgré les conditions climatiques favorables, les rendements du manioc au Cameroun sont faibles. La productivité pourrait être augmentée si des variétés améliorées résistantes ou tolérantes à la maladie, des boutures exemptes de maladie et des bonnes pratiques culturales étaient utilisées.