Cameroun : Le système de vérification communautaire de la légalité du bois présenté au public

C’est le principal résultat du projet ‘‘Mise en place d’un système de vérification communautaire de la légalité du bois des forêts communautaires au Cameroun’’ (SVCL).

Après 16 mois de mise en œuvre de ce projet, le Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD) a rendu sa copie le 29 novembre 2017 à la chambre de commerce de Yaoundé devant différents acteurs de la chaine de production et de commercialisation du bois et à ceux impliqués dans la gestion forestière au Cameroun.
Comme principal résultat de ce projet SVCL, la conception et la mise en œuvre effective du système de vérification communautaire de la légalité du bois par les forêts communautaires (FC). Il s’agit d’un ensemble de procédures de gestion et des applications informatiques pour un meilleur suivi de la légalité du bois des FC.
Comme le relève Ghislain FOMOU, chargé de Programme au SAILD: «Les forêts communautaires constituent le ventre mou de la foresterie légale et durable au Cameroun. En effet, 96 à 98% du bois des forêts communautaires alimentent à hauteur de 3% le marché national du bois illégal. Ce projet marquait donc le point de départ d’un processus visant à faciliter et renforcer le respect de la légalité par les gestionnaires de forêts communautaires. Pour Nick Goetschaletix, représentant de la délégation de l’Union Européenne: «Grâce à ce projet, trois étapes importantes ont été franchies pour le marché domestique.»
Il s’agit de trois étapes vers:
– L’intégration dans l’économie formelle du bois destiné au marché domestique.
– La production légale de bois domestique.
– La mise à disposition d’un outil simple, adapté aux forêts communautaires, et cohérent pour assurer la traçabilité et la légalité du bois.
Deux applications informatiques ont été développées par le SAILD, chacune avec une version mobile et web. La version mobile permet de collecter les informations sur le terrain et la version web permet de centraliser et gérer les informations collectées.
Pour Onésime EBONGUE, président de FUGIRFOC dans le Haut-Nyong: «Tout ce qui est nouveau est difficile mais avec la volonté, c’est possible. Nous nous sommes engagés puisqu’on n’a pas d’avenir si on n’entre pas dans la traçabilité. Dieu merci, nous avons un partenaire qui est venu nous appuyer dans ce sens. Les premiers enseignements montrent que nous sommes les pionniers dans la maîtrise de ces outils qui ne sont pas à la portée de tout le monde.»
L’atelier s’est achevé par un appel des participants à vulgariser et étendre l’utilisation de ce système dans d’autres forêts communautaires du Cameroun.

Alain Georges Lietbouo

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