Carpes, clarias, silures et tilapias élevés en bacs étaient l’objet de curiosité de 60 visiteurs conduits par le CDDR à la station aquacole de Mélen à Yaoundé.
« L’approvisionnement en eau, la régularité et la qualité des aliments sont les fondamentaux de l’élevage des poissons en bacs.» explique Joseph Manga Mballa, chef de la station aquacole de Mélen à Yaoundé, guide de circonstance.
A la vue des bonds effectués par les carpes et les plongées des silures dans les bacs, la soixantaine de pisciculteurs aspirants et débutants, présents sur les lieux à Mélen, étaient émerveillés.
Finies, les questions du genre: à quoi ressemble un bac d’élevage de poissons? Quelle est la forme d’une écloserie? Comment fonctionne le système d’approvisionnement en eau? Toutes ces interrogations avaient leurs réponses sous les yeux des visiteurs dont plusieurs avaient pris part à la journée d’information organisée le 15 avril 2016 à Yaoundé par le Centre de Documentation pour le Développement Rural (CDDR).
Le coût de construction du bac d’élevage de poissons dépend de la matière
Ils ont appris que le coût de construction d’un bac d’élevage de poissons varie selon la matière avec laquelle il est construit. Il peut être fait en béton, en bois ou même en plastique lourd. D’après Joseph Manga Mballa, beaucoup de pisciculteurs locaux préfèrent les bacs en bois parce que cette matière est disponible et moins chère.
« Je loue l’idée du CDDR d’avoir organisé cette visite. Elle vient à point pour compléter l’exposé qu’on a suivi lors de la journée d’information en avril dernier. Je sais maintenant comment installer un système d’approvisionnement en eau pour mes bacs de poissons. C’est ce qui me manquait. En sortant d’ici, je compte lancer mon élevage au plus tôt.» affirme Jean Nkono, un des visiteurs venu de Yaoundé.
L’autre curiosité fut l’écloserie. Lieu de prélèvement des œufs chez les poissons adultes jusqu’à obtention des alevins. Petites silures, tilapias et carpes communes ont vu défiler devant les aquariums une soixantaine de visiteurs admiratifs.
Gilles Ndongar, pisciculteur à Ngog Mapubi dans le département du Nyong et Kellé affirme: «Tout cet équipement moderne de production d’alevins me laisse sans voix.»
Pendant plus de deux heures, les visiteurs ont partagé leurs préoccupations sur le circuit de production du poisson en bacs. «J’ai reçu les éclairages que je voulais sur la ration alimentaire des poissons dans les bacs. Notamment sur la nécessité de flottabilité des aliments et les données chiffrées sur la composition des aliments.» ajoute Pauline Tchuenté.
Martial Njie Tabi