Avec un peu d’orgueil national, tout est possible. Plus besoin de discours pour booster le Made in Africa. Le symposium d’avril 2018 place l’Etat devant ses responsabilités. Les recommandations sont claires. Il faut passer à l’action.
Bonne dose de protectionnisme
– Le Cameroun doit protéger les marchés locaux contre la concurrence déloyale.
– Prioriser les produits locaux dans les commandes publiques, les cantines scolaires, les prisons.
– Définir une stratégie nationale de promotion des produits locaux.
– Créer une agence nationale de promotion des produits locaux qui intégrerait les actions de valorisation.
-Valoriser les savoirs sur les enjeux de production agropastorale, transformation, distribution et consommation, à travers les enseignements éducatifs.
– Améliorer l’accès aux financements à intérêts bonifiés.
– Améliorer la gouvernance ainsi que l’environnement des affaires.
– Respecter les engagements de Maputo sur la part de budget à accorder à l’agriculture.
– Faciliter et appuyer la transformation des petites exploitations en moyennes et grandes exploitations. Notamment, subventionner en aval et non en amont de la production comme c’est actuellement le cas, afin d’éviter la création des exploitations fictives et les risques de détournements.
– Définir un statut formel à l’agriculteur pour inciter les jeunes à en faire un choix de carrière avec des garanties et possibilités de protection sociale.
– Prioriser la recherche des marchés pour la production locale.
– Prendre en compte les besoins des consommateurs.
– Multiplier les comices, foires pour la promotion des produits locaux.
– Développer le e-commerce compte tenu du fait que plus de 60% des villages africains sont connectés au réseau de télécommunications.
– Accorder des facilités aux plateformes qui assurent la vente des produits locaux.
– Promouvoir le label des produits locaux à travers les indications géographiques, la maîtrise et la généralisation des normes.
– Promouvoir la production locale des emballages appropriés.
Une inter-profession fonctionnelle
– Promouvoir l’émergence des inter-professions fonctionnelles par maillons des chaînes de valeur unis par des liens commerciaux.
– Promouvoir les plateformes et réseaux d’échanges.
– Renforcer les capacités des professionnels en lobbying et plaidoyer pour les rendre aptes à mieux défendre leurs intérêts.
– Organiser des campagnes promotionnelles de consommation des produits locaux.
Travail collaboratif
Le travail collaboratif entre l’Etat, les acteurs privés favorisera la mise en œuvre de ces recommandations. L’organisation du symposium de Yaoundé ayant impliqué les acteurs étatiques, professionnels, financiers, universitaires et de la société civile apparaît comme un modèle à capitaliser et à développer.
Une compilation du secrétariat du symposium MIA
Yaoundé, 7 avril 2018.
Symposium de 2018 à Yaoundé, bravo, belle avancée, reste plus maintenant à ce que soit mis en pratique toutes ces recommandations.
C’est un énorme leitmotiv pour se lancer dans la production agricole.
Vraiment il est temps que nos produits soient mis en valeur, nous avons des moyens pour y arriver.
Encore BRAVO, maintenant passons à la concrétisation