Yaoundé : Ce que la consommation du poisson apporte à l’organisme

Maigre ou gras, le poisson est un concentré de nutriments.

La saveur et le goût suave du poisson ne laissent généralement pas le consommateur indifférent. Cette merveille gastronomique regorge des valeurs nutritives non négligeables. Classées en bon ordre, les protéines. Chez le poisson, ces nutriments présentent deux  particularités. Elles sont faciles à digérer et quasi totalement assimilées par l’organisme. On  retrouve entre 15% et 20% de protéines dans 100g de poisson.

Concentré de vitamines

Le poisson est un concentré de plusieurs vitamines. Surtout la vitamine B dans sa variante 12 (vitamine B12). Dans 100 grammes de poisson, on obtient largement la ration quotidienne recommandée pour toute personne en vitamine B12. Toujours dans cette même quantité de poisson, on trouve les vitamines A et D. Précisément dans le foie et la chair. Soit 5% à 10% de la ration quotidienne de  vitamine A et 50% de vitamine D.
Les minéraux ne sont pas en reste. Le poisson est riche en phosphore, un oligo-élément qui joue un rôle dans la production d’énergie. Le phosphore a la réputation d’être très bénéfique pour le cerveau. Il est essentiel à tous les niveaux de l’organisme, dans toutes ses cellules.
Le phosphore est conseillé pour augmenter les performances physiques, notamment l’endurance. Il participe aussi à maintenir un degré d’acidité normal dans l’organisme. Le phosphore joue un rôle majeur dans la minéralisation des os et des dents.
S’agissant du cholestérol, 100g de poisson fournit 40mg à 130mg de cholestérol. C’est la même quantité fournie par la viande et le fromage. Il a la particularité de contribuer au maintien du système nerveux, de la peau, des muscles, du foie, des intestins et du cœur.
Le poisson de mer est très riche en iode. 100g de poisson de mer apportent 150mg à 350mg de ce composé. Soit le double ou le triple de la ration pour un adulte. Pour la même quantité de poisson, celui  d’eau douce par contre ne contient que 0,2mg à 0,4mg d’iode. Le manque d’iode inhibe la croissance et sa carence grave peut causer divers troubles mentaux.
Cet oligo-élément a des rôles clés dans l’organisme: il a une action sur la digestion des glucides et des protéines, participe au fonctionnement du cœur et des muscles.
Le poisson est pauvre en calcium. Il ne contient pas de vitamines C, ni glucide, ni fibre. L’absence de fibres alimentaires dans le poisson fait de sa consommation une cause de constipation. Il est donc conseillé de lui associer les légumes ou les fruits.

L’huile du poisson contient le cholestérol et le mercure

Le poisson cru ou peu cuit produit la thiaminase, une enzyme qui dégrade la thiamine ou vitamine B1, exposant ainsi à sa carence.Consommer le poisson cause les allergies chez certaines personnes. Il est donc important de contrôler la consommation du poisson chez les personnes qui souffrent d’un  excès d’acides uriques, de goutte et d’insuffisance rénale.
De par sa forte concentration en sodium (40mg à 100mg) par 100g, le  poisson représente un risque non négligeable pour les personnes souffrant de troubles cardiaques. Elles doivent donc consommer le poisson avec beaucoup de prudence.
Certains effets indésirables existent lors de l’utilisation de l’huile de poisson. Celle-ci contient des substances nocives, notamment le cholestérol et le mercure. Tous deux mauvais pour la santé. La consommation de cette huile peut aussi exposer à une insuffisance de vitamine E et en même temps à une hyper vitaminose A. Les hémorragies cérébrales et une mauvaise cicatrisation des plaies peuvent aussi apparaître.
Mais tous ces inconvénients, dont la plupart sont négligeables, n’enlèvent rien à la qualité nutritionnelle du poisson, viande réputée plus saine.

Catherine Djité

 

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