En zone forestière, l’excès d’ombre est un sérieux problème à gérer par l’abattage d’arbres sur la parcelle.
Depuis 18 ans, Jean Bernard Sangoun offre ses services en tant qu’abatteur à Guervoum par Yoko dans le Mbam et kim. Métier qu’il a lui-même appris à Lolodorf dans la région du Sud.
Pourquoi abattre les arbres dans un champ? Pour y faire pénétrer la lumière du soleil essentielle pour la croissance des plantes. La création et la productivité des cacaoyères, bananeraies et palmeraies sont tributaires d’un ombrage bien réglé dans l’exploitation.
«Le type d’abattage à opérer diffère selon le verger. Pour la cacaoyère, on procède à un abattage sélectif. C’est-à-dire qu’on élimine seulement certains arbres comme: le Dabema, le faux Sapeli, l’Ayele, l’Ayos, le Parasolier et le Fraquais. En conservant le fromager, le corossolier sauvage, l’Iroko, le Mevingui, l’Anegre, le Padouk, et le Tsama.» affirme-t-il.
Abattre les arbres
Pour ce qui est de la bananeraie, l’abatteur poursuit en disant que «ce type d’exploitation demande un abattage à ciel ouvert» c’est-à-dire l’élimination de tous les arbres sur la parcelle.
Pour réussir l’abattage, selon JB Sangoun, il faut s’assurer de trois éléments: le nettoyage du pied de l’arbre à abattre, l’analyse de l’inclinaison de ce dernier et l’observation de la position des branches et celle du nid de termites que porte l’arbre. Il poursuit en indiquant que le matériel par lui utilisé est une scie à moteur et une machette bien affutée, deux ou trois chaines de rechange, un trousseau de clés, de l’huile et du carburant. A cela s’ajoute le matériel de protection constitué d’une paire de bottes, d’un casque, un cache-nez, des lunettes, et des gants.
Les accidents d’abattage entrainant parfois des morts d’hommes et la malhonnêteté de certains clients sont quelques risques liés à ce métier qui permet néanmoins à son homme de subvenir à ses besoins.
Olivier Ngono Moto, Correspondant local