Zoulabot I, terre de rassemblement

Doté d’une diversité infrastructurelle, n’enviant rien à d’autres bourgades de l’Est Cameroun, Zoulabot I est un village bien desservi, malgré l’absence d’électricité.

Partis de Yaoundé, passant par Abong-Mbang, Mindourou et Lomié, il faut au visiteur 7 heures de route pour atteindre Zoulabot I, la terre des ancêtres Zimé dans la région de l’Est Cameroun.
Zoulabot I dépend  de Lomié, arrondissement du Haut-Nyong. Selon l’actuel chef, la création de ce village est l’œuvre de l’ancêtre Nkoum. Ce dernier aurait rassemblé deux grandes familles: les Balagbo et les Bodja pour former le clan Mbanto. D’où le nom Zoulabot qui signifie ‘‘rassemblement des peuples’’.
Pour un village de forêt, comparativement aux autres, Zoulabot I est gâté en infrastructures routières. Il est relié à trois chefs-lieux d’arrondissement par des routes carrossables dont 58 km à partir de Lomié, 25 km de Messok et 142 km de Yokadouma.
Zoulabot I compte environ 6300 âmes réparties en deux grands groupes ethniques: les Zimé et les Kako. À ces autochtones, s’ajoutent  des populations allogènes, venues du nord Cameroun. Deux détails marquent le visiteur: l’harmonie entre ces peuples aux origines diverses et la jeunesse de sa population.
Le cacao, principale culture
Tout visage nouveau est l’objet de curiosité surtout des petits enfants qui sans ambages se pressent de former un attroupement autour de l’arrivant.
La cueillette et le ramassage des produits forestiers non ligneux tels que la mangue sauvage (ndo’o), les rondelles, le karité et le ndjanssang sont pratiqués et constituent une source  de revenus financiers pour les populations.
Les populations de Zoulabot I obtiennent leurs revenus en pratiquant l’agriculture, la chasse et la cueillette. La culture du cacao y est répandue et  en pleine expansion. La banane plantain, le macabo, l’igname et les arachides y ont pignon sur rue.
L’élevage y est embryonnaire. Quelques  chèvres et moutons gambadent dans les cours. L’essentiel des protéines animales provient de la chasse.
Sans électricité, il y a néanmoins de la vie à Zoulabot I. C’est sous le regard admiratif des gamins, généralement torse-nu, esquissant de la main des gestes en guise d’au revoir, que le visiteur quitte ces lieux.

Ghislain Fomou

 

Infrastructures sans personnel

Les structures de service public souffrent d’une carence d’employés.

Ce village se distingue par ses infrastructures éducatives, sociales et administratives. Il est doté d’une école maternelle et primaire, d’un Collège

Des institutions désertes.

d’enseignement secondaire (CES), d’un centre de santé intégré, d’un poste de gendarmerie, d’un poste forestier et d’un centre d’état civil.

Mais, la carence en personnel et équipements y est à déplorer. C’est le cas du poste de gendarmerie qui ne dispose d’aucun matériel roulant ni de bureau. Des trois éléments y affectés, seuls deux sont en poste.

Si Zoulabot I est bien desservi par routes, ces routes sont peu fréquentées pas les véhicules. Les moyens de transport les plus usités restent la moto ou la marche à pied. L’énergie électrique y est inconnue.
On y compte néanmoins des points d’eau aménagés pour les populations et des stades de football où les jeunes se distraient.
GF

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